29 mars 2006
LA GALERE... SANS LES RAMES
Et oui, aujourd'hui était une journée de grève, plus ou moins suivie et affectant essentiellement les réseaux de transports :(
En ce qui me concerne, j'ai testé le métro parisien, comme tous les matins, et plus précisément la ligne 8...
Bilan : trajet du matin identique à d'habitude, pas de perturbations particulières... ce qui n'a pas été le cas pour le trajet du retour :(
De cette nouvelle expérience en milieu hostile, j'ai tiré quelques constatations et enseignements que voici... dans ce type de situation, bien avoir à l'esprit qu'on est ja -métro- prudents... et pour s'en sortir sans trop de complications, il faut réunir un certain nombre de caractéristiques, physiques, psychologiques, émotionnelles... en un mot, nous ne sommes pas égaux face à la rame-qui-déborde-de-gens-qui-crient-et-qui-remuent-dans-tous-les-sens..., mieux vaut le savoir avant de monter :)
Certains s'en sont rendu compte, métro tard...
Pour avoir une chance d'arriver à destination en pleine possession de ses moyens, voici donc une liste non exhaustive des qualités à réunir:
> être motivé (et oui, c'est le point de départ, la clé de contact en quelque sorte...)
> être en bonne santé (un minimum de préparation physique est même souhaitable...)
> être concentré (ça parait évident, mais les reflexes sont essentiels pour éviter un bras, une tête ou même un objet se déplaçant à une vitesse supérieure à la vôtre)
> avoir des notions de contorsionisme (pas besoin de rivaliser avec le cirque de Pékin, mais c'est toujours utile de pouvoir ranger sa jambe dans son dos pour gagner quelques précieux centimètres).
> avoir quelques stages de plongée en apnée derrière soi (retenir sa respiration ou supporter plusieurs kilos de pression par centimètres carrés sont des contraintes à maîtriser)
> aimer les contacts (ça parait simple, mais il faut pouvoir supporter la présence d'une main-qui-ne-vous-appartient-pas sur votre épaule, pendant que vous tenter de récupérer votre jambe gauche auprès de deux autres personnes).
> être partageur (ah oui, vous devez accepter de partager votre écharpe avec ceux qui vous entourent, quand ce n'est pas votre lecteur MP3 ou votre sacoche)
> avoir de l'humour (il est toujours bon de pouvoir détendre l'atmosphère au moment opportun, par exemple lorsque quelqu'un vient de disparaitre, absorbé par la masse... une petite blague, un bon mot, et l'incident est oublié)
> avoir une taille minimum (l'un des aspects les plus importants, et presque toujours éliminatoire... en dessous d'1 m 60, vous vous exposer au risque d'incident évoqué juste avant)
> être patient (la pratique courante du yoga est un plus, pour évacuer le stress et recréer un environnement vital favorable)
> ne pas être matérialiste (même si vous venez de vous faire plaisir dans une boutique de luxe, vous aller devoir vous séparer de votre sac et de son contenu... une simple bague, placée entre votre jambe et la porte du métro peut se transformer en instrument de torture)
> enfin ne pas chercher à contrarier la volonté générale (je parle ici de volonté de déplacement, si le groupe va dans un sens, un conseil, ne luttez pas...)
Mais il y a un avantage unanimement reconnu : vous tenez tout(e) seul(e). Plus besoin de chercher désespérement la barre à laquelle vous accrocher, vous êtes dans une situation proche de l'apesanteur, la vue, la combinaison et l'altitude en moins :(
Enfin, même le pire des trajets peut réserver quelques secondes de fantaisie ... voici la retranscription pure et simple des messages énoncés par le conducteur de la rame:
- Station République
"S'ils vous plait, soyez raisonnables... il y a 4 rames qui suivent derrière !!..."
- Station suivante (Filles du Calvaire)
"S'ils vous plait, laissez les gens descendre... il y a 3 rames qui suivent !!"
J'ai donc ce soir une pensée toute particulière pour les occupants de la rame qui a disparue dans des conditions mystérieuses entre la station République et la station Filles du Calvaire...
En ce qui me concerne, j'ai testé le métro parisien, comme tous les matins, et plus précisément la ligne 8...
Bilan : trajet du matin identique à d'habitude, pas de perturbations particulières... ce qui n'a pas été le cas pour le trajet du retour :(
De cette nouvelle expérience en milieu hostile, j'ai tiré quelques constatations et enseignements que voici... dans ce type de situation, bien avoir à l'esprit qu'on est ja -métro- prudents... et pour s'en sortir sans trop de complications, il faut réunir un certain nombre de caractéristiques, physiques, psychologiques, émotionnelles... en un mot, nous ne sommes pas égaux face à la rame-qui-déborde-de-gens-qui-crient-et-qui-remuent-dans-tous-les-sens..., mieux vaut le savoir avant de monter :)
Certains s'en sont rendu compte, métro tard...
Pour avoir une chance d'arriver à destination en pleine possession de ses moyens, voici donc une liste non exhaustive des qualités à réunir:
> être motivé (et oui, c'est le point de départ, la clé de contact en quelque sorte...)
> être en bonne santé (un minimum de préparation physique est même souhaitable...)
> être concentré (ça parait évident, mais les reflexes sont essentiels pour éviter un bras, une tête ou même un objet se déplaçant à une vitesse supérieure à la vôtre)
> avoir des notions de contorsionisme (pas besoin de rivaliser avec le cirque de Pékin, mais c'est toujours utile de pouvoir ranger sa jambe dans son dos pour gagner quelques précieux centimètres).
> avoir quelques stages de plongée en apnée derrière soi (retenir sa respiration ou supporter plusieurs kilos de pression par centimètres carrés sont des contraintes à maîtriser)
> aimer les contacts (ça parait simple, mais il faut pouvoir supporter la présence d'une main-qui-ne-vous-appartient-pas sur votre épaule, pendant que vous tenter de récupérer votre jambe gauche auprès de deux autres personnes).
> être partageur (ah oui, vous devez accepter de partager votre écharpe avec ceux qui vous entourent, quand ce n'est pas votre lecteur MP3 ou votre sacoche)
> avoir de l'humour (il est toujours bon de pouvoir détendre l'atmosphère au moment opportun, par exemple lorsque quelqu'un vient de disparaitre, absorbé par la masse... une petite blague, un bon mot, et l'incident est oublié)
> avoir une taille minimum (l'un des aspects les plus importants, et presque toujours éliminatoire... en dessous d'1 m 60, vous vous exposer au risque d'incident évoqué juste avant)
> être patient (la pratique courante du yoga est un plus, pour évacuer le stress et recréer un environnement vital favorable)
> ne pas être matérialiste (même si vous venez de vous faire plaisir dans une boutique de luxe, vous aller devoir vous séparer de votre sac et de son contenu... une simple bague, placée entre votre jambe et la porte du métro peut se transformer en instrument de torture)
> enfin ne pas chercher à contrarier la volonté générale (je parle ici de volonté de déplacement, si le groupe va dans un sens, un conseil, ne luttez pas...)
Mais il y a un avantage unanimement reconnu : vous tenez tout(e) seul(e). Plus besoin de chercher désespérement la barre à laquelle vous accrocher, vous êtes dans une situation proche de l'apesanteur, la vue, la combinaison et l'altitude en moins :(
Enfin, même le pire des trajets peut réserver quelques secondes de fantaisie ... voici la retranscription pure et simple des messages énoncés par le conducteur de la rame:
- Station République
"S'ils vous plait, soyez raisonnables... il y a 4 rames qui suivent derrière !!..."
- Station suivante (Filles du Calvaire)
"S'ils vous plait, laissez les gens descendre... il y a 3 rames qui suivent !!"
J'ai donc ce soir une pensée toute particulière pour les occupants de la rame qui a disparue dans des conditions mystérieuses entre la station République et la station Filles du Calvaire...
Comments:
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Mdr... À Montréal(où je vis), je suis certaine que c'est plus relaxe et moins bondés que dans les métros de Paris... Mais bon, je me suis reconnue quand même...surtout quand le conducteur du train freine à l'heure de pointe... si tu savais le nombre de fois, que je me suis retrouvé sur les genoux de quelqu'un...
Bonne journée, dort bien !;-)
Maja.
Bonne journée, dort bien !;-)
Maja.
Quand je pense que pour moi métro=vacances, et bord de la mer=exams, c'est le monde à l'envers, nan?
Métro-bien ce commentaire !!!:D :D
Sinon, peut être pas si étonnante la disparition de la rame entre République et Calvaire...(filles du),je dirais même pile en plein dans les préoccupations de ce pays hier (et les jours à venir).
Sinon, peut être pas si étonnante la disparition de la rame entre République et Calvaire...(filles du),je dirais même pile en plein dans les préoccupations de ce pays hier (et les jours à venir).
Excellent post, tellement vrai... Tout comme toi ça a été le matin, par contre le soir pour rentrer l'enfer... heureusement c'est pas tous les jours comme ça alors bon on prend son mal en patience et on essaye de prendre ça avec humour même si hier j'ai bien failli faire passer un mec par la fenetre car il met un coup de boule à un mec parce que ce dernier lui a mis ses cheveux dans le visage, franchement... mais bon zen ;-)
idem à maja.
moins bondé à Montréal mais parfois tout aussi extrême.
à nouveau merci pour le fou rire Cédric!
à quand ton one man show!
tordant... je t'imagine en train de raconter ça sur une scène, tout contortionné.
cela fait un p'tit moment que je n'ai plus à prendre l'autobus ou le métro...
à ma grande joie d'ailleurs. Car j'aime bien les gens, mais à l'heure de pointe où ça sent les désodorisants-sold-out-du-dessous-de-bras et que le chauffeur freine brusque, c'est pour moi un mal de coeur assuré.
merci... quelle tranche de vie non mais!
moins bondé à Montréal mais parfois tout aussi extrême.
à nouveau merci pour le fou rire Cédric!
à quand ton one man show!
tordant... je t'imagine en train de raconter ça sur une scène, tout contortionné.
cela fait un p'tit moment que je n'ai plus à prendre l'autobus ou le métro...
à ma grande joie d'ailleurs. Car j'aime bien les gens, mais à l'heure de pointe où ça sent les désodorisants-sold-out-du-dessous-de-bras et que le chauffeur freine brusque, c'est pour moi un mal de coeur assuré.
merci... quelle tranche de vie non mais!
Super, cet article, j'ai bien rigolé, mais je compatis aussi parce que je ne connais pas du tout ce genre de situation. Il faut avouer que depuis que j'ai ma voiture, je n'ai que très rarement repris les transports en commun. Enfin les manifestants à pieds aussi c'est embéttant.
Mine de rien, je suis sûre que dans cette situation on est tous un peu claustrophobe... Laissez-moi sortir de là...
- C'est quand qu'on arrive???
- Tais-toi et rame... de métro?
Mine de rien, je suis sûre que dans cette situation on est tous un peu claustrophobe... Laissez-moi sortir de là...
- C'est quand qu'on arrive???
- Tais-toi et rame... de métro?
Maja > sur les genoux? oula... d'ôù l'intérêt d'être vraiment serré :) merci en tout cas !
Meriem > complètement à l'envers pour moi oui!! mais c'est pour ça que ta présence ici est si précieuse :)
Céline P > métro gentil ce que tu dis là... et très bonne analyse de la disparition de la rame...
Pascal > et oui, peut-être avons nous partagé quelque chose pendant le trajet non? une sacoche? une veste?... peut-être étions nous dans la même rame?? encore faut-il pouvoir relever la tête pour observer ses voisins :)
Karo > ohh comme c'est gentil tout plein aussi ça... je n'ai pas ces prétentions, juste tenir un p'tit blog :) et ton (et vos) fous rires sont les plus beaux encouragements que je puisse recevoir :)) merci encore!! (PS: je partage ton point de vue sur l'ambiance olphactive des rames en fin de journée...et le pire: le matin aussi...)
Dorothée > j'ai moi aussi tenté la voiture... mais dans Paris j'ai tenu 6 mois et j'ai abandonné (parfois plus de 2 heures au calme pour rentrer chez soi...je préfère autant 40mn en métro)
Seb > merci!! oula, mais je ne t'ai pas réveillé au moins ??
Meriem > complètement à l'envers pour moi oui!! mais c'est pour ça que ta présence ici est si précieuse :)
Céline P > métro gentil ce que tu dis là... et très bonne analyse de la disparition de la rame...
Pascal > et oui, peut-être avons nous partagé quelque chose pendant le trajet non? une sacoche? une veste?... peut-être étions nous dans la même rame?? encore faut-il pouvoir relever la tête pour observer ses voisins :)
Karo > ohh comme c'est gentil tout plein aussi ça... je n'ai pas ces prétentions, juste tenir un p'tit blog :) et ton (et vos) fous rires sont les plus beaux encouragements que je puisse recevoir :)) merci encore!! (PS: je partage ton point de vue sur l'ambiance olphactive des rames en fin de journée...et le pire: le matin aussi...)
Dorothée > j'ai moi aussi tenté la voiture... mais dans Paris j'ai tenu 6 mois et j'ai abandonné (parfois plus de 2 heures au calme pour rentrer chez soi...je préfère autant 40mn en métro)
Seb > merci!! oula, mais je ne t'ai pas réveillé au moins ??
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